En matière de gestion de projets, il faut – comme partout ailleurs – prendre des décisions, quitte à prendre les mauvaises. On ne peut pas se permettre de tergiverser indéfiniment, car les problèmes finissent par se résoudre d’eux-mêmes, d’une manière qui n’est pas forcément conforme aux prévisions.
Pour prendre des décisions, il faut savoir assumer des responsabilités. Le pire, pour un projet, c’est un maître d’ouvrage qui ne peut ou ne veut pas le faire. Les responsabilités sont alors déléguées d’un intervenant à l’autre et, en fin de compte, c’est le simple exécutant qui doit en assumer les conséquences.
Dans l’organisation de la chaîne décisionnelle – primordiale pour toute opération d’envergure telle qu’un projet de construction –, aucun maillon ne doit fonctionner sans mission précise, sous peine de faire échouer le projet tout entier. Un maître d’ouvrage délégué, sans pouvoir décisionnaire, va opérer comme un simple organisateur dépourvu d’autorité.
Un projet réussi est l’œuvre d’une équipe composée d’un maître d’ouvrage serein et de ceux qu’il a choisis en toute confiance pour le seconder, agissant dans le respect mutuel et dans l’intérêt du projet. Bref, tout le contraire d’une guerre de tranchées.