Perpetuum mobile !
Le mouvement perpétuel serait en réalité une sorte d’aboutissement de l’exploitation de l’énergie. Inaccessible depuis le lointain début des sciences, elle montre pourtant le chemin à suivre.
L’énergie est omniprésente, sous différentes formes et à différents stades. La transformation d’une forme en une autre ne se faisant pas complètement, elle engendre des sous-formes appelées communément « pertes ». Mais ces sous- formes ne sont en réalité des pertes pour le processus envisagé que dans la mesure où elles ne peuvent pas être utilisées d’une autre manière. Lors de toute transformation, il convient donc d’éviter la production de sous-formes inexploitables.
Tout l’art de l’exploitation de l’énergie réside dans son utilisation rationnelle par des technologies de conversion à haut rendement et des moyens de stockage efficaces. Ceci vaut doublement pour les énergies dites renouvelables, qui doivent être d’abord stockées pour être « apprivoisées », utilisables à la demande – sur simple pression d’un bouton…
Puisqu’on sait désormais comment exploiter la force du vent, la puissance du soleil et la force des vagues, le véritable défi consiste à les stocker de manière intelligente. Stockage chimique, thermique, électrique, cinétique, mécanique – tout cela existe déjà et ne réclame qu’un effort (mais de taille !) pour combiner les bonnes technologies et optimiser les techniques de conversion.
Alors que d’autres formes d’énergie, inépuisables à l’échelle humaine – comme la géothermie –, n’attendent que leur exploitation, il est vital de donner la préférence à celles qui ne libèrent pas de gaz à effet de serre stockés pendant le cycle naturel.
« Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. »
Anaxagore de Clazomènes, Ve siècle av. J.C.